Avis de personnalités critiques sur la Marseillaise ou ses paroles

De nombreuses voix se sont exprimées contre les paroles de l’hymne national, notamment depuis 1990, avec l’appel de l’association "Pour une Marseillaise de la Fraternité", soutenu par l’Abbé Pierre et de nombreuses personnalités, et le lancement d’un concours pour modifier les paroles :

 

 « L’hymne national, c’est l’âme d’un peuple.
Parce que nous aimons la France, nous ambitionnons pour elle un message qui s’harmonise avec son idéal de liberté, d’égalité et de fraternité. Nul ne songe à toucher à une musique qui a scandé les grandes heures de notre histoire et qui résonne, hors de nos frontières, comme un symbole de liberté.

 

Mais à l’heure où les jeunes générations aspirent à la solidarité et à l’amitié entre les peuples, pouvons-nous continuer à chanter des paroles de haine et de vengeance, qui incitent à brandir un étendard rougi de « sang impur » ? »

 

Quarante ans plus tard, de multiples autres personnalités ont donné leur avis sur ces paroles. En voici un large échantillon (Cette page sera enrichie si on nous signale d’autres avis pertinents et référencés)

 

 

 

Abbé PIERRE, ancien député, fondateur d'EMMAÜS

« Quel maître d’école, quel père, quelle mère peuvent encore imaginer devoir apprendre à leurs enfants à haïr et rêver d’abreuver la terre d’un sang impur ? »

« On m'a trop souvent dit qu'un hymne national faisait partie de notre culture, de notre histoire et qu'il n'était pas possible de le changer. Je m'inscris en faux contre cette idée. Plusieurs ont été modifiés et notamment les hymnes soviétiques et chinois avec de nouvelles paroles. Les aspects belliqueux en ont été gommés. C'est la preuve que de grandes puissances orgueilleuses qui évoluent très lentement et qui ne se corrigent pas volontiers ont changé leur hymne. Pourquoi ne pourrions-nous pas le faire ? [...]
Aujourd'hui
je ne la chante pas [...] depuis que j'ai pris conscience de cette introduction dans les esprits d'une notion raciste, je ne peux absolument plus. [...]
Enlevons le mot impur de sang impur. [...]
Nous ne pouvons pas entretenir le culte de la pureté du sang après avoir vécu ce que nous avons vécu en France. Cette idée que nous pourrions avoir un sang pur et que celui des autres serait impur est tout à fait inacceptable. C'est du racisme. On nous fait chanter et célébrer du racisme.
[…]

Des parents d'élèves ou des associations de parents pourraient fort bien attaquer en justice L’État ou ses instituteurs en argumentant qu'ils inculquent, à leurs enfants, depuis la petite école, une notion raciste d'impureté du sang." (La Croix, 22/06/2002)

 

Graeme ALLWRIGHT, « Je me suis toujours demandé comment les Français pouvaient continuer à chanter, comme chant national, un chant de guerre avec des paroles belliqueuses, sanguinaires et racistes… Le jour où les politiques décideront de changer les paroles de La Marseillaise, ce sera un grand jour pour la France."

 

 

 

Christophe ANDRE, « L’expression de l’estime de soi collective passe-t-elle par les hymnes nationaux ? Pour mieux le savoir, je me suis procuré un livre qui recense tous ces hymnes. J’ai été rassuré : alors que je pensais y trouver une majorité de chants guerriers et orgueilleux, la plupart d’entre eux s’avèrent plutôt pacifiques.  Bien sûr, aux côtés de notre Marseillaise nationale (« Qu'un sang impur abreuve nos sillons... »), on retrouve quelques incitations à aller se bagarrer pour défendre sa gloire et son honneur...
la plupart des humains rêvent davantage de vivre en paix plutôt que de dominer leurs voisins. Ils ont raison : la paix est plus belle encore que la victoire. Encore faut-il ne pas suivre, régulièrement, les quelques énervés qui poussent à la bagarre...»

 

 

 

Nicolas ANELKA "Ça ne m'est jamais venu à l'idée (de chanter La Marseillaise). Et si on m'avait demandé de le faire, j'aurais refusé, j'aurais quitté l'équipe "

 

Bernard ANTONY ex-député FN « Selon lui (Eric Besson), ces paroles « Qu’un sang impur... » ne visaient pas les étrangers, mais les Français contre-révolutionnaires à éliminer... comme si le sang versé dans les guerres civiles pouvait être un sang impur ! M. Besson a révélé là son funeste fond d’idéologue sans-culotte, bolchévique, Jeune-Turc ou nazi… Désormais, et tant que l’on n’aura pas remplacé « sang impur » par d’autres paroles, je ne chanterai pas La Marseillaise. » (propos approuvé par Bruno Gollnisch et sur plusieurs sites du FN, pour qui le "sang impur" est donc uniquement celui des étrangers)

 

Louis ARAGON " Quatre ans de Marseillaise avec les pieds dans la merde et la gueule en sang... Je saluerai ici l'Internationale contre la Marseillaise... Qu'un sang impur abreuve nos sillons / On va bien voir lequel est le plus rouge / Debout les damnés de la terre... "  ».

 

ARKANA, rappeur «  y'a pas d'amour dans leur hymne »

 

Nathalie ARTHAUD « refuser le piège de l’unité nationale, laissons son bleu-blanc-rouge, sa marseillaise à la bourgeoisie impérialiste. »

« les symboles comme le drapeau tricolore et la Marseillaise ne sont pas neutres. Aujourd'hui utilisés pour célébrer une victoire sportive, ils l’ont été jadis pour les guerres coloniales et tant d’autres exactions. Le patriotisme a toujours été un piège utilisé par les pires ennemis des travailleurs » (site de Lutte Ouvrière)

 

Clémentine AUTAIN refuse de chanter cet hymne. « Ça n'a rien à voir avec l'extrême gauche. C'est en compassion avec ceux qui sont heurtés par les paroles: le sang impur, j'ai vraiment du mal… »

 

 

Charles AZNAVOUR, " Pour ma part, je garderais, en les remaniant, le premier et le dernier couplet, et je brûlerais le reste. Une Marseillaise humanisée serait plus à l’image de la France et des Français.

 

Charlie BAUER, militant révolutionnaire, enseignant et écrivain : « Ils défilent à Sétif en ce beau mois de mai… Le fracas des armes automatiques est la réponse à cette manifestation de leur droit. 

A Sétif, les exécutions durèrent plusieurs jours… « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ! » Ces propos meurtriers trouvèrent là leur justification, incitation au meurtre, à la barbarie, à la haine sociale et raciale… Un sang n’est jamais impur dans quelques veines où il peut couler. Ce sont des idées qui peuvent être impures ou perverses, de même que les actes qui les articulent. Il conviendrait de revoir ce chant guerrier... Quel sportif assez sensé n’a-t-il l’oreille et la conscience écorchées alors… qu’il entend ces paroles de l’hymne retentir ? »

 

Julien BAYOU et Arthur VINCENT   "Ces mots appartiennent à l'Histoire mais certains ne sauraient servir de programme pour notre avenir. Et nous sommes loin d'être les premiers à formuler ce vœu. Alors modifions ces paroles. C'est cette voie là que nous devons suivre, et il faut agir sans tarder."

 

Stephane BEAUD, sociologue

 

 « Platini a dit, je n'ai jamais chanté la Marseillaise, ça n'a jamais posé de problème, et même quand on jouait dans les années 70-80, souvent la Marseillaise était sifflée dans les stades par nos propres supporters, pour des raisons qu'on ignore, on pourrait dire, et ça n'a jamais posé aucun problème.

 

Ce qui est important, c'est comment, quand est-ce qu'on a commencé à poser comme problème le fait que des joueurs ne chantent pas l'hymne, ne chantent pas assez ? Pourquoi ? On voit bien un effet de période quand on a commencé à suspecter cette équipe de France de ne pas assez bien représenter la nation. Ça s'est fait d'abord en 96, quand JM Le Pen a commencé à remarquer que dans cette équipe de France, il y avait beaucoup de joueurs de couleur noire. Après ça a continué d'autant plus dans les années 2000 et à ce moment-là il faudrait refaire l'histoire ..., quand les caméras TV ont consacré à ce moment, qui est un moment sans importance, le moment de l'hymne, des commentaires, une attention particulière ; on en a fait une sorte de brevet de citoyenneté, de brevet de francitude : vous serez un vrai français si vous chantez la Marseillaise. Et bien sûr à travers ça, comme toujours, il y a cette suspicion qui pèse sur ceux qui sont à priori moins français que les autres, donc on demande encore plus à ceux qui sont enfants d'immigrés, noirs de peau ou d'origine algérienne ou marocaine, de plus la chanter que les autres »

 

 

Karim BENZEMA,  « Si vous écoutez bien, la Marseillaise appelle à faire la guerre. Et ça, ça ne me plaît pas » «On ne va pas me forcer à chanter La Marseillaise. Zidane, par exemple, ne la chantait pas forcément. Et il y en a d'autres»


Pierre BERGE, « Dans mon enfance, mes parents m’interdisaient de chanter la Marseillaise. Ils trouvaient les paroles scandaleuses. J’ai toujours partagé ce point de vue et je n’ai jamais pu me résoudre à les prononcer. »

 

Charles BERLING, « il faudrait changer les paroles, la morale c'est vraiment très intéressant, c'est la civilisation ; il faut apprendre la morale et le civisme, mais la Marseillaise on ne doit pas l'apprendre à l'école. Si on veut la chanter, on la chante... » (France 2, on n'est pas couché, 23 février 2008)

 

Patrick BESSON, « Et de saluer le courage de Christian Karembeu qui a refusé de chanter un hymne dans lequel il y a une allusion au sang impur qui abreuve... »

 

Abdenour BIDAR, « Et si à l'heure où notre société n'en finit plus de se fracturer en séparatismes sociaux et replis sur soi, nous entonnions ensemble cette "Marseillaise" de la fraternité ? Je ne milite pas, disant cela, pour l'abandon ni le remplacement de notre hymne national… Mais de quoi avons-nous le plus besoin aujourd'hui ? De hurler pour réclamer le "sang impur" de "féroces soldats" ? Ou bien de crier notre volonté collective d'en finir avec cette période maudite où nous sombrons depuis tant d'années dans le sentiment d'impuissance face à la montée des inégalités sociales et des guerres culturelles ? »


Marie-Christine BLANDIN, «  hors du contexte révolutionnaire, c’est quand même une hérésie scientifique... C’est un appel à la xénophobie (…) et c’est un appel à la violence sanguinaire"

 

 

BOOBA, « Je dis "Le jour de gloire est arrivé, enfants de la patrie/Kalachnikov chargé, toujours de la partie/Mais la patrie n’aime pas les négros." A l’école, on t’apprend "la Marseille", "qu’un sang impur abreuve nos sillons". Ce sang impur, c’est le mien. Du sang d’Algérie, du sang d’Africain. »

 

Pierre-Ambroise BOSSE a chanté un autre refrain de la Marseillaise sur le podium des Championnats du Monde du 800 m : "Champion, champion, champion du monde, je suis champion du monde"

 

Malek BOUTIH, " pourquoi ne pas trouver de nouveaux symboles républicains ? Que ce ne soit pas seulement un sang impur abreuvant nos sillons, mais aussi nos couleurs qui défendent et qui rassemblent la Nation ! »

 

Christine BOUTIN : « il faut changer les paroles de la Marseillaise qui sont bloquantes, choquantes, en particulier pour les personnes qui arrivent : quand on parle du « sang impur », c'est une véritable provocation. »

 
Dounia BOUZAR, « Les jeunes [d'origine immigrée ?] disent que d'ailleurs ils seront considérés comme des citoyens comme les autres quand ils pourront justement revendiquer le changement de ces paroles. » (Culture et dépendances, 3 nov 2004)

 

Georges BRASSENS, " La Marseillaise ? Non ! La musique n'est pas mal, mais les paroles sont très discutables, sur le rapport de la qualité !" (émission TV)

 

Eric CANTONA, « Être français est-ce que c'est devoir parler français, chanter la Marseillaise... ? Ça c'est être con ! Je ne dis pas que chanter la Marseillaise c'est être con, mais bâtir tout ça [l'identité] sur ça..."

 
Jean-Claude CARRIERE,  « Tout est fait, par nous, autour de nous, en allant jusqu'au mensonge officiel, pour donner à tel ou tel groupe le sentiment de sa valeur inégalable, de son passé glorieux. « Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante. » Ceux-là ont droit à des avenues, à des statues, à des temples. Héros de guerre ou de culture, ils constituent nos références, nos garanties. Ils attestent notre qualité. Ils justifient notre place à cet endroit précis de la planète, notre prise de possession de ce sol-là, « le sol sacré de la patrie »....

 

Comme nous avons le plus beau pays du monde, les autres ont toujours envie de nous envahir. Il faut donc, pour nous défendre, que nous prenions les devants en entrant chez eux. C'est le schéma ordinaire. Si nous versons le sang de nos voisins, tant pis pour eux. Ils l'ont bien cherché, après tout. Car ils n'attendaient qu'une occasion de verser le nôtre.

 

 Petits Français, nous avons tous chanté la Marseillaise. Depuis notre enfance, sans très bien savoir ce que nous disions, nous avons tous souhaité qu'un « sang impur abreuve nos sillons ». Sang impur : deux mots qui, là encore, n'ont aucun sens...

 

Au nom du culte de la nation, le XX° siècle, plus que d'autres, a versé et bu le sang des nations....

 

Comme pour le « sang impur », les mots « nation », « peuple », « patrie », « ethnie » ont-ils un sens ? Ou ne s'agit-il que d'étiquettes sur une série de déguisements ? Je n'en sais rien mais au moins je me le demande. Je vois que le sens de ces mots varie selon les bouches qui les prononcent, de même que le mot « race » qui lui se refuse à toute définition. Existe-t-il un « peuple » français? Une « nation », oui, sans doute, car c'est une notion presque juridique, comme la « patrie » est sentimentale et le « pays » géographique, mais un peuple ? Ou une ethnie ? Connait-on même sur la planète, aujourd'hui, une seule nation formée par une seule ethnie ?...

 

La nation n'est pas une utopie réalisée. Elle n'a rien d'un idéal, elle n'est pas la solution définitive, gravée pour toujours sur la terre. Elle est un formation souvent éphémère, incroyablement fragile, comme les individus qui la composent. Elle est dangereuse et elle est en danger. … Elle peut être contaminée, rongée de l'intérieur par l'autonomie revendiquée des partis qui la constituent..

 

Les nations sont peut-être des sectes. Nombreux sont les traits qui rapprochent ces deux groupes humains. Leurs membres disent : nous sommes distincts des autres, nous avons nos pères illustres, nos livres saints, nos hymnes, et nous sommes les seuls à détenir la vérité....

 

Une chose est sûre : nous sommes mieux chez nous que chez les autres ; ce qui est le propre de la secte et qui rend si difficile la formation d'une fédération d’États, qui affaiblirait forcément les nations. Là comme ailleurs, nous avons le choix entre l'un et le multiple. L'un, c'est le dictateur unificateur ou l'idéologie, ou la religion dominante, qui ne peuvent en tolérer d'autres. Le multiple, c'est la division en sectes éparpillées, qui s'entre-dévorent. …

 

Pour le moment, malgré les horreurs persistantes du nationalisme, avouons-le, nous ne savons pas comment en sortir. Pas plus que du patriotisme, d'ailleurs, qui fait de chaque peuple le premier de tous et ne rêve que de sang versé. Nous essayons d'adoucir les angles, de regarder différemment les autres nations, de porter sur nous-mêmes un regard plus critique. Difficile. » (Fragilité, Odile Jacob, 2006, chapitre « Qu'un sang impur... » P 164-166, 173-174)

 

Père CEYRAC, missionnaire en Inde « J'aime beaucoup la Marseillaise mais je crois qu'il faudrait corriger cette phrase-là, oui. On ne peut plus dans un monde... mettre des choses comme ça. » (Culture et dépendances, 3 nov 2004)

 

Pierre CHAUNU, historien « il y avait cette façon de voir l'histoire absolument toujours avec une menace extérieure... Pourtant que j'ai pleuré pour La Marseillaise, comme tous les Français, mais jusqu'au jour où je me suis foutu en colère parce que je dis : sacré bon sang de sort, les féroces soldats qui viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes, je suis navré, mais en 1792 c'est pas comme ça que ça s'est passé, parce que c'est nous qui avons déclaré la guerre... Je ne puis m’empêcher de rapprocher ces deux actes déments : la provocation à l’Europe de 1792 et la provocation à la Vendée de mars 1793. Ces deux gestes paranoïaques procèdent de la même logique, la logique du dévoilement. Quand vous aurez déclaré la guerre, échoué dans l'invasion et provoqué l'invasion, vous pourrez rêver de verser le sang impur, vous pourrez exterminer, en pensée, l’envahisseur qui vous autorise à frapper l’ennemi proche, intérieur, désarmé. »

 

Mehdi CHAREF, cinéaste et écrivain « J’ai ce souvenir : ça fait une année qu’on est arrivés en France, une année que l’Algérie est indépendante. Le prof, un ancien instit’ de l’Algérie, nous mettait debout pour chanter La Marseillaise tous les samedis après-midi. Il n’y avait que des Arabes, et quelques Français, et il hurlait : « Je veux que toute l’école vous entende chanter La Marseillaise ! » Si des adultes algériens nous avaient entendus, ils nous auraient lapidés ! Je me souvenais combien ce chant était détesté en Algérie ! « Qu’un sang impur abreuve nos sillons », c’était nous ! On rentrait à la maison sans rien en dire à personne. »

 

Magyd CHERFI, (Zebda) « Il y a des jours comme ça où on aime la France, où on a envie de chanter la Marseillaise... Nous ne pouvions le faire sans trahir nos parents, leur douleur de la guerre d'Algérie qu'ils nous ont inoculée. » (2015) « [Notre hymne] s’adresse aux Français d’il y a plus de deux siècles. Je pense qu’il serait souhaitable de changer les paroles pour la rendre plus universelle, car aujourd’hui les enfants de la France sont noirs, maghrébins. Ils doivent se retrouver dedans. » (2016)

 
Bernard CLAVEL, « Si l'on se donne la peine de lire le texte complet de la Marseillaise, on a peine à en croire ses yeux. »

 

François de CLOSETS, « on peut dépoussiérer notre Marseillaise de ces paroles qu'il faudrait condamner en justice... lorsque la France pourra de façon consensuelle réécrire de façon pacifique les paroles de la Marseillaise, alors on sera prêt pour moderniser le pays. » (Europe 1, 23/5/2014)

 

François CLUZET, "Si j'étais premier ministre, la première mesure que je prendrais serait de modifier le texte de la Marseillaise ! " (les affranchis, France Inter, nov 2011)

 

Daniel COHN-BENDIT « on peut l’interpréter comme on veut, mais qu’un sang impur c’est quand même très guerrier, c’est sanglant, on ne peut pas le nier… je trouve qu’on pourrait s’identifier à quelque chose qui soit moins sanglant et qui rassemble plus »

 

 COLUCHE, « Et puis vous savez personnellement, moi, ce que je pense des cons qui écoutent de la musique au garde à vous ? Ben tiens, la réponse est contenue dans la question ! »

 

Charlélie COUTURE "chante aussi contre les préjugés et les généralisations. Pendant le rappel, il interprète sa Marseillaise revisitée. L'après-midi, il avait expliqué la raison de cette chanson : « L'enfoiré qui écrirait ça aujourd'hui serait un lepéniste de première. Oser dire que l'étranger qui vient, c'est pour égorger tes fils et tes compagnes et qu'il faut abreuver nos sillons avec son sang impur... et mettre ça dans les compétitions sportives qui sont censées montrer la paix entre les peuples, il faut le faire ! C'est un chant paranoïaque »" (Le Télégramme, 2007)

 

Régis DEBRAY « Les paroles de la Marseillaise, que dis-je, le fait même qu'un « chant de guerre de l'armée du Rhin » puisse devenir l'hymne officiel d'un pays pacifié par la Raison, eussent semblé barbarie pure à Condorcet, à Montesquieu comme à Diderot. La remontée de croyances magiques (le sang impur des ennemis venant fertiliser nos terres à blé), le délire sacrificiel, l'appel à la vendetta, l'obsession de la gloire, la bestialisation agressive du frère humain, ce féroce qui « mugit », l'anxiété épurative (l'effet cinquième colonne), les simplismes d'exclusion (eux et nous) ne rentraient pas, et pour cause, dans le champ de conscience des salons et académies. » (Le Code et le glaive: Après l'Europe, la nation ?)

 

Pierre DESPROGES, « Démilitariser les hymnes nationaux, ça c’est une bonne idée. »

 

Natalie DESSAY et Laurent NAOURI, chanteurs lyriques : "Même si je me sens parfaitement française, je n'aime pas ces paroles de la Marseillaise, je trouve qu'il faudrait les changer. Moi je ne peux pas dire qu'un sang impur abreuve nos sillons, voilà. »
« 
j’ai du mal à comprendre pourquoi on n'est pas capable d’un aggiornamento comme les Allemands »

 

Vikash DHORASSO, footballeur « Je pense que l’on peut être français sans connaitre la Marseillaise ...Ces  symboles-là ne me conviennent pas, le drapeau, la Marseillaise ça ne me convient pas. C’est encore stigmatiser et dire vous ne connaissez pas la Marseillaise donc vous n’êtes pas français." « j’aurais refusé de la chanter. Parce que je trouve que c’est un chant dur « qu’un sang impur abreuve nos sillons »... Ça galvanise un peu, c’est important mais voilà, la chanter je trouve que c’est... »

 

MAURICE DONNAY, académicien : "La Marseillaise, peut-être en avait-on abusé pendant la paix ? On la jouait et on la clamait à tout bout de champ et à tout bout de rue, dans trop de circonstances municipales ou agricoles. L'hymne national, cela doit être comme le drapeau que le colonel ne montre aux soldats, en temps de paix, qu'en des occasions tout à fait solennelles : il ne le ferait pas sortir pour une revue de linge et de chaussures. De même, on ne devrait pas jouer la Marseillaise dans un concours de pompes ou de natation. En temps de guerre, c'est autre chose : le drapeau est toujours visible au milieu du régiment, et le chant patriotique est toujours présent au milieu de la foule..." (Le Figaro,1915)

 

 

Michael DOS SANTOS, djihadiste (mais est-ce une personnalité ?).

 Le fanatique voit dans l'extrait de La Marseillaise, «qu'un sang impur abreuve nos sillons», un appel direct au djihad. » Le Figaro

 

 

Hervé DREVILLON historien « ... la Marseillaise a été investie d’une sacralité familière. L’histoire de ses appropriations, même critiques ou transgressives, marque finalement une forme d’attachement à ce patrimoine et à la volonté de le faire sien, quitte à le transformer. Le débat récurrent sur la modification des paroles jugées trop belliqueuses en est une illustration. La rhétorique du « sang impur », par exemple, a pu susciter certaines critiques ou prises de distance, qui visaient, paradoxalement, à transformer la Marseillaise pour la rendre plus fidèle à elle-même et à son statut idéalisé de chant de liberté. »

 

Solange FERNEX, « Ayant réalisé très jeune le clinquant glacé de la "gloire" et l'incapacité des médailles, Croix de Fer ou Légion d'Honneur, à remplacer auprès d'un enfant un père de chair et de sang, je refusais l'image de "sang impur" qui devait "abreuver nos sillons". Quel sang ? Celui des frères déchirés, enfants d'une même mère, d'une même terre ! Combats fratricides ! »

 

Léo FERRE, « C´est un´ putain qu´aime que la braise Et moi j´l´appelle la Marseillaise… J´connais un´ grue dans mon pays Avec les dents longu´s comm´ le bras
Et qui s´tapait tous les soldats Qu´avaient la mort dans leur fusil
C´est à Verdun qu´on peut la voir...

C´est dans les champs qu´ell´ traîn´ son cul Où y a des croix comm´ des oiseaux
Des croix blanch´s plantées pour la peau La peau des autr´s bien entendu... »

 

Geneviève de FONTENAY, « L’étendard sanglant est levé, le sang impur, moi ça m’énerve. C’est pour ça que les Maghrébins ne veulent pas chanter La Marseillaise. Parce que pour eux, un sang impur, c’est eux. Pourquoi ne pourrions nous pas remplacer la Marseillaise avec ses paroles gênantes... »

 

Gédécé bloggeur : « Diantre ! mais que faire de tant de crétinerie nationaliste patriotique ? #ParisAttacks… Bande de cons… ce sang impur qui abreuve nos sillons, à présent, c’est le nôtre, le vôtre… Et donc ? »

Serge GAINSBOURG «  La Marseillaise est la chanson la plus sanglante de toute l'histoire »

 

Michèle GENDREAU-MASSALOUX, haute fonctionnaire «  je pense que l'idée n'est pas mauvaise d'écrire d'autres paroles qui expriment le meilleur des valeurs de notre pays dans le monde d'aujourd'hui. Une Marseillaise de notre temps. Une sorte de Marseillaise bis. »

 

Françoise GIROUD, « Les paroles sont évidemment affligeantes. »

 

Valéry GISCARD D'ESTAING : "Les paroles sont d'un ridicule ! Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont sous l'Arc de triomphe, et on est en train d'abreuver nos sillons d'un sang impur!"
 

Jean-Jacques GOLDMAN, (après avoir écrit : « Marchons, marchons… à toute allure, et nous serons champions ! », chanté par les Enfoirés en 2014) : « C'est plutôt un clin d'oeil. Au lieu que ça se termine sur «Qu'un sang impur abreuve nos sillons», qui n'est pas la phrase préférée des artistes, et je crois des gens en général, c'est quand même une phrase qui pose problème... »

 

Martin GRAY, écrivain " Je souhaite donc que ce texte soit changé. Il devrait refléter, non plus la haine d'un conflit ponctuel, mais l'espoir d'une immortelle harmonie, comme un flambeau de lumière que porteraient les prochaines générations. "

Benoîte GROULT, romancière «  Certaines strophes, il est vrai, sont inacceptables et ridicules. » 

 

Gérard HOLTZ, « Un sang impur c’est raciste et ça ne correspond plus à rien ».

 

François-Régis HUTIN, directeur de Ouest-France " il serait très opportun de changer les paroles de la Marseillaise, notamment pour tout ce qui appelle à l'extermination de l’ennemi ou à la vengeance "

 

IAM, groupe de rap « Défilent sur des chars le 14 , ils se pignolent au son de La Marseillaise Et d'une imagerie guerrière qu'ils veulent tranquillement refiler aux élèves »

 

Albert JACQUARD, " Vraiment, ne faut-il pas avoir abandonné tout bon sens, toute raison, tout contact avec la réalité, pour appeler aujourd'hui les petit Français à abreuver les sillons de leurs campagnes du sang impur de ceux qui viennent égorger leurs compagnes ?

 
Dominique JAMET, Pdt BNF «  Enfants de la patrie que nous sommes, et fiers de l'être, est-il indispensable que nous mettions encore la baïonnette au canon pour aller aux chants dont un sang impur abreuve les microsillons? Faire sa toilette à la Marseillaise s'impose. »

 

Jean JAURÈS, surnommé « l’historien de la Révolution : « « Qu'un sang impur abreuve nos sillons ! », l'expression est atroce... abominable, car dès que les partis commencent à dire que le sang est impur qui coule dans les veines de leurs adversaires, ils se mettent à le répandre à flots et les révolutions deviennent des boucheries. »

 

Geneviève JURGENSEN, écrivain « nous devrions autoriser et même exiger l'évolution des paroles de notre hymne national… ce chant guerrier ne nous rassemble plus »

 

Philippe KATERINE, chanteur « Je n’aime pas du tout cette chanson. Je comprends que des joueurs ne veuillent pas la chanter. Elle est à côté de la plaque. Elle est sanguinolente pour rien. Ça fait longtemps qu’on devrait changer d’hymne. » 

 

Jean-Claude KAUFMANN, sociologue «Pourquoi ne pas oser des drapeaux et des hymnes gais, heureux, chaleureux ? Des drapeaux qui font rire et sourire ! Pourquoi ne pas réécrire un peu (ou beaucoup) la Marseillaise ? »

 

Anasse Kazib militant syndical "Je n'aime pas la Marseillaise, je n'aime pas ce chant là"

 

KENNEDY, rappeur « Nique les paroles racistes de La Marseillaise »

 

Alain KRIVINE, «C'est avec ça qu'on écrabouillait les gars en Indochine ou en Algérie…»

 

Arlette LAGUILLIER, « oui la Marseillaise était un chant révolutionnaire pendant la révolution française, mais l'histoire est passée par là... elle représente une révolution du passé… de la bourgeoisie… aujourd’hui, c’est une autre révolution qu’il faudrait… Et si une telle révolution se produisait, un autre chant plus humain, plus fraternel devrait remplacer la Marseillaise révolutionnaire et guerrière ..."

 

Francis LALANNE, "j'aurais très envie de réécrire des paroles à la Marseillaise, qui soient plus conformes à mon idéal"

 

Alphonse de LAMARTINE, poète et ministre : « Semblable à ces drapeaux sacrés suspendus aux voûtes des temples et qu’on n’en sort qu’à certains jours, on garde le chant national comme une arme extrême pour les grandes nécessités de la patrie. Le nôtre reçut des circonstances où il jaillit un caractère particulier qui le rend à la fois plus solennel et plus sinistre : la gloire et le crime, la victoire et la mort semblent entrelacés dans ses refrains. Il fut le chant du patriotisme, mais il fut aussi l’imprécation de la fureur. Il conduisit nos soldats à la frontière, mais il accompagna nos victimes à l’échafaud. Le même fer défend le cœur du pays dans la main du soldat et égorge les victimes dans la main du bourreau. […] La Marseillaise conserve un retentissement de chant de gloire et de cri de mort ; glorieuse comme l’un, funèbre comme l’autre, elle rassure la patrie et fait pâlir les citoyens. »


Bernard-Henry LEVY,  "Je trouve que La Marseillaise... est un chant détestable et grotesque."

 

Jeannie LONGO, " Je connais très mal les paroles de la Marseillaise. Elles me semblent toutefois trop violentes et guerrières. Je souhaiterais qu'elles reflètent davantage le sens de l'honneur, la fierté dans la grandeur de l'action pour la patrie. C'est ce que je ressens sur le podium. "

 

MEDINE « Le rappeur islamiste éructe contre la Marseillaise qui "fait dégueuler" »

 

Macha MERIL, comédienne " Moi présidente, la première mesure que je prendrais, ce serait de changer les paroles de la Marseillaise.

- Mme la présidente Macha Méril, vous imaginez les débats, les polémiques que ça susciterait

- Formidable !

- Ça vaudrait vraiment le coup de s'étriper alors qu'il y a tant de problèmes à régler dans ce pays ?

- Écoutez, je trouve que ça vaut les autres batailles parce qu'on entend les gens s'étriper sur des détails encore plus infinitésimaux. Un hymne national, vous savez, je suis assez sensible à la musique, assez sensible à ce qui se chante, ce qui se chante tous ensemble. La mémoire collective, elle commence par la musique, par les chansons. Donc je crois que ça a un pouvoir immense et puis attendez, ça va être rigolo d'entendre s'étriper Christine Angot et Pivot et toute la clique. Moi je veux les entendre justement sur cette question là."

 

 

Bertrand MEYER, Pr à Polytechnique et Stanford :   « Il est temps de réformer ce chant raciste et haineux... Assez de sang, de batailles, de férocité. Place à ce qui nous définit vraiment aujourd’hui. Seuls les peuples faibles ne savent s’unir qu’à travers la détestation des autres. Leurs chants sont emplis de rejets et de négations. Les peuples forts s’appuient, eux, sur des images positives.  »

 


Yves MICHAUD, philosophe « j'ai, comme probablement bien d'autres, une réticence à chanter cet hymne compte tenu de ses paroles devenues aujourd'hui insupportables ou ridicules. Insupportables si on les prend à la lettre. Ridicules si on s'efforce de les prendre au second degré. »

 


Louise MICHEL révolutionnaire « L'Empire l'a profanée, nous autres révoltés, nous ne la disons plus »

 

Christian MILLAU, critique gastronomique « l’hymne révolutionnaire (et raciste « Qu’un sang impur »…)… Personnellement, je trouve les paroles de la Marseillaise tellement grotesques que je voudrais la voir remplacer par la Marseillaise de Pierre Desproges... »

 

 

 

 

Alain MINC « Il vaudrait mieux apprendre à la siffler. Ça éviterait les paroles. » (Culture et dépendances, 3 nov 2004)

 

 

 

 

 

Danielle MITTERRAND, " Il est vrai que les paroles de notre hymne national sont très guerrières et qu'elles peuvent choquer les esprits pacifiques, parmi lesquelles je me compte."

 

Marwan MOHAMMED sociologue : « Je ne chante pas la Marseillaise et je n’ai pas de drapeau bleu blanc rouge chez moi. Vous m’excuserez, mais je n’aime pas cet hymne, appel à violence entonné par ceux qui, sur les terres colonisées et ailleurs, ont fait couler un sang qu’ils jugaient impur, souvent celui des innocents. »


Bernard MOITESSIER,
navigateur mythique : "C'était un vieux compte que je voulais régler avec "la Marseillaise". Dans une lettre adressée au chef de l'Etat, j'ai donné mon opinion sur ce chant guerrier qui porte aux nues l'orgueil et la haine : "Le jour de gloire est arrivé ! L'étendard sanglant est levé ! Qu'un sang impur abreuve nos sillons !" Deux siècles après la grande Révolution, c'est une nouvelle ère qu'il faut inventer, celle de la main généreuse tendue vers son prochain. Pour faire face aux défis du futur, notre monde inquiet a besoin de valeurs "morales" , pas de canons ni de gros drapeaux. Et qu'on n'ait pas encore changé les paroles de cette "Marseillaise", dégoulinante de sang, me fait honte pour une France qui se prétend le phare des autres peuples." ("Tamata et l'alliance" Arthaud, 1993, p 344)

 

 

 

 

 

 

 

 

Théodore MONOD, « la France pacifique, lumière des nations... n'a pas de chant plus officiel et plus sacré qu'un appel aux armes, aggravé d'un refrain sanguinaire et raciste...
On admettrait, en le déplorant, qu'un État raciste ait la triste franchise de réciter son credo, mais voir un pays se disant foncièrement pacifique contraindre d'in­nocents bambins à chanter... un appel au meurtre, cela passe l'imagina­tion. »

 

Erika MOULET, journaliste « Il y a six couplets avec des 'on égorge', 'on y va' (…) Moi je ne suis pas d’accord, je trouve que l’hymne national français n’est pas bon pour des moments de paix (…) Je trouve que cet hymne-là ne va pas avec la France, avec le combat qu’on doit mener (…) 'Aux armes citoyens' ça ne fait pas rêver tout le monde".

 

Jacline MOURAUD, (initiatrice du mouvement des gilets jaunes) « les paroles de la Marseillaise sont en décalage avec ce qu’on vit aujourd’hui. Je propose une alternative positive (paroles et musique). .. Comment on peut faire chanter « qu’un sang impur... » à des enfants ? »


René NABA, responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’AFP :
« 113.000 « indigènes de la République » tombés sur le champ d’honneur, abreuvant durablement les sillons de France de leur « sang impur ». »

 

NADAU, groupe musical gascon « Je ne chante ni La Marseillaise ni L'Internationale qui sont pour moi les deux plus grandes conneries imaginables, l'une qui dit "un sang impur abreuve nos ... »

 

 

NICOLETTA, « Moi je la chante, je l'ai chanté pour des 14 juillet, mais j'ai supprimé les refrains « pénibles » » (France 2, on n'est pas couché, 23 février 2008)

 

Yannick NOAH a enregistré sa propre version : « Pour les enfants de la patrie Le jour d'y croire est arrivé
Entre nous, la tyrannie Les bobards, c'est bien terminé Oui les bagarres, c'est bien terminé
Efforçons-nous dans nos campagnes D'ouvrir nos esprits à donner
De la paix, de la tolérance Retrouver les vertus de la France
Oh rêve, citoyen Formons enfin l'union Vivons, vivons La liberté et la fraternité »

 

Danièle OBONO, députée «La Marseillaise, c'est pas ma tradition. C'est un chant révolutionnaire mais il a été l'emblème des guerres coloniales. Je préfère L'Internationale.»

 

Professeur Claude OLIEVENSTEIN, « Il est vrai que certaines paroles sont archaïques et cruelles, et que nous pourrions les améliorer. »

 

Michel ONFRAY, «  Il existe dans le panthéon des révolutionnaires français des figures authentiquement révolutionnaires qui ne pensent pas la politique en terme de guerre civile, d’ennemis à anéantir, de sang impur à verser pour abreuver les sillons, de têtes au bout de piques ou de pendus à la lanterne »

 

 

Michel PLATINI,  « Je ne chantais pas la Marseillaise car je trouvais que c'était un hymne de guerre... j'adorais la Marseillaise, c'est la plus belle des musiques, respectée et admirée dans le monde entier, mais les paroles sont un peu violentes, pour un footballeur qui vient jouer au football. C'est ma façon de voir le jeu ; c'est pas la guerre, le football ! »

« Il y a trente ans, quand je jouais avec l’équipe de France, La Marseillaise était sifflée sur tous les terrains. Mais à l’époque, les politiques ne s’intéressaient pas au football et ça ne choquait personne. Aujourd’hui, c’est devenu une obligation pour un homme politique, en fonction de son étiquette, de se positionner. Une fois encore, le football est pris en otage par le monde politique car cette histoire de sifflets est devenue une affaire politique qui n’a rien à voir avec le sport. Je ne vois pas dans les sifflets qu’on a entendus au Stade de France un manque de respect ou une insulte à la France mais simplement des manifestations contre un adversaire d’un soir, en l’occurrence l’équipe de France, que l’on veut battre. Dans d’autres occasions, je suis certain que les mêmes jeunes qui ont sifflé La Marseillaise, mardi soir, chantent l’hymne national quand l’équipe de France dispute un match de l’Euro ou de la Coupe du monde. […]  Il faudrait plutôt éduquer les supporters car dans certains pays, les hymnes ne sont jamais sifflés. A l’Euro, on avait fait de la pédagogie avant les matches et les hymnes n’ont pas été sifflés. […] » (Le Monde 18 oct 2008)

 

 

 

 

Edwy PLENEL, journaliste : « un chant de haine et de propagande...» « propagande de la faire enseigner à l'école »

 

Olivier POSTEL-VINAY fondateur de « Books » : « Question à poser au Conseil constitutionnel : comment remplacer les deux dernières lignes du refrain, «qu’un sang impur abreuve nos sillons» ? La formule paraît moins refléter l’esprit d’un pays libéral avancé que celui des terroristes de Daech. »

 

Philippe POUTOU, «Je ne l'ai jamais chantée». «À l'armée, j'ai fait du play-back…»

 

La Marseillaise « a servi de fond sonore à toutes les expéditions coloniales françaises, avec leurs lots de massacres et de destructions. » (site du NPA)
 

HUBERT REEVES, « Ce qualificatif "impur", quel qu'en ait été le sens lors de l'écriture de la Marseillaise, n'est plus acceptable aux enfants de France et du monde."

 

Alain REFALO, enseignant et auteur :
"je suggère que nous rendions un grand service à la Nation en proposant aux élèves de réécrire certaines paroles de l’hymne national pour en faire véritablement un hymne à la fraternité. Car dans ce monde malade de la violence, c’est bien de fraternité dont nous avons besoin."

 

RENAUD,  « la Marseillaise, même en reggae, ça m'a toujours fait dégueuler »,

 

Bernard RICHARD, historien, auteur du livre «  les emblèmes de la République » :

 

"La Marseillaise aurait été associée pour la première fois à un événement sportif en 1956 lors d'un match de Coupe d'Europe. C'est récent. Il y a une tendance du sport à confisquer les emblèmes de la République. Ils nous ont déjà pris le coq gaulois qui était un coq patriote, il est devenu un coq sportif... »

 

« c’est comme quand on rentre dans une église, on ne crache pas par terre, même si on n’est pas croyant. De même le respect est dû à la Marseillaise, mais si on n’en ressent pas la nécessité, on ne la chante pas, et on ne doit pas être stigmatisé si on ne chante pas la Marseillaise. »

 

 

Jean ROUAUD, écrivain «...ce refrain pompier aux paroles dignes d’Al-Qaïda ("qu'un sang impur abreuve nos sillons")»

 

Simone ROZES, magistrate « Les paroles devraient être modifiées, pour mettre en valeur les principes à défendre : la patrie, bien sûr, mais aussi l'amitié entre les peuples et leur nécessaire solidarité dans le monde d'aujourd’hui. "

 

Mgr Joseph ROZIER, «...les paroles, quel que soit leur environnement historique, ont aujourd'hui un contenu, non seulement obsolète, mais intolérable. Quand j’ai à m’associer au chant de la Marseillaise, je me contente, en conscience, d’un accompagnement de bouche fermée… »

 

Dominique SCHNAPPER, politologue, « Personne ne regrette les accents vengeurs de La Marseillaise et le « sang impur » de nos ennemis - ce qui a rendu impossible l'effort pour l'imposer dans les écoles »

 

Edmond SCHWOB grand rabbin « Les mots "Qu'un sang impur abreuve nos sillons ! " sont en contradiction flagrante avec l'affirmation biblique de l'unité du genre humain. Ils m'ont personnellement choqué depuis toujours et, heureusement, ne traduisent plus l'esprit du Français de ce temps.
Cela dit, n'oublions pas que nos valeurs les plus précieuses de Liberté, d’Égalité et de Fraternité, ne sont jamais acquises définitivement. Il importe que nous exaltions le souvenir de ceux qui luttèrent jusqu'au sacrifice de leur vie pour une patrie qui est celle du droit. Dans l'ardeur du combat, des paroles excessives ont été sacralisées : comprenons-le, sans continuer de les chanter. "


Michel SERRES, philosophe « Ces paroles ignobles de la Marseillaise où on parle du sang impur des ennemis, qui est un mot d'un racisme tel qu'on devrait avoir honte de l'enseigner aux enfants... j'aurais honte de l'enseigner à mes étudiants, ils ont tous un sang pur et l'impureté du sang est quelque chose qui me fait horreur. » (France Culture, 9 mai 2008) 

 

«- La Marseillaise est bien notre hymne national ; je respecte donc, un peu, mais modérément, l’histoire qu’elle symbolise. Car je doute vraiment qu’il faille enseigner aux jeunes gens de telles sanglantes paroles, de tels appels au meurtre, une telle haine. J’ai vu, dans ma jeunesse, assez de morts et de cadavres dans les fossés pour ne pas avoir envie de vomir à ressasser les mots, réellement racistes, du « sang impur ». Je ne connais pas d’hommes dans les veines duquel circule un sang impur ; ils sont tous mes frères, et s’ils portaient en eux cette impureté, je la porterais, moi aussi. Ainsi me dégoûte l’idée d’enseigner à mes petits-enfants de chanter « ces féroces soldats qui viennent jusque dans nos bras Égorger nos fils, nos compagnes ». Que je sache, ces féroces soldats, nés de l’autre coté des anciennes frontières, sont au moins des Européens comme moi, et au plus, des humains, comme nous. Tant que je vivrai, je dirai à mes successeurs, à mes étudiants, à mes enfants, que ces anciens ennemis-là, ce sont nos frères réels, je leur apprendrai à chanter la filiation humaine. De plus j’aime demander à ces frères-là de venir jusque dans mes bras déjeuner avec ma compagne, et pourquoi pas ? De faire la cour à mes petites-filles, à mes petites-nièces. Qui peut, sauf crime contre l’humanité, s’enflammer aujourd’hui pour de tels hurlements de hargne et de larmes ? Nous vivons désormais la fraternité humaine, la filiation humaine ; si la France doit encore annoncer un message universel, le voilà.
Comme enseignant, je connais les jeunes gens de moins de 25 ans ; ces jeunes-là ne comprennent heureusement plus ce que signifie « qu’un sang impur abreuve nos sillons ! ». Dans un pays qui ne compte plus que 2,3 % d’agriculteurs, connaissent-ils encore les sillons ? J’admire, certes la musique de la Marseillaise, d’un style mi-17°-mi-19° siècle, mais je reste désormais muet à ses paroles. Enfant de la guerre, je le répète, je peux plus les chanter. Trop de sang, trop de férocité.
- Mais que dites-vous aux autres, à ceux qui pensent qu’il ne faut pas oublier, qu’il faut garder ce chant car il est la mémoire de tous les sacrifices ?
- L’équipe de France de football a donc mis la main sur le cœur, croyant que notre président désirait qu’elle le fasse, pendant la Marseillaise. Qui sont ces joueurs, quel est ce jeu ? Ils vont jouer une rencontre où on maîtrise la violence… Dans cette bataille, parfois chaude, règlent des règles de paix. Une telle rencontre oppose les villes ou les nations entre elles, sans que jamais le sang coule. … Ces jeunes gens s’adonnent donc à la construction, quasi utopique, d’un immense modèle de société idéale, où les oppositions, même très violentes, ne versent jamais le sang. Et vous voulez leur faire apprendre un hymne où coule abondamment le sang ? Et vous désirez apprendre à des jeunes gens, dès l’école maternelle, dés l’école primaire ou secondaire, à verser un sang impur qui abreuve nos sillons, des jeunes gens que des féroces soldats viendraient égorger… De quelle époque dinosaure parlez-vous ? A quel avenir sinistre désirez-vous les préparer ?
- c’est une chanson symbole, ce n’est plus une chanson à prendre à la lettre.
-
les paroles ont un sens ou elles n’ont pas de sens. Elles inciteraient donc à la violence ou à l’insensé ; belle éducation, en vérité ! Si ces paroles ont un sens, il a quitté la modernité depuis belle lurette ; les contemporains ne s’y retrouvent plus. Et tant mieux ! … Les vieux ennemis de mes ancêtres sont mes frères de sang. Cette histoire est close… Nous ne voulons pas qu’elle revienne... » (Petites chroniques du dimanche soir, 9 oct 2005, ed le Pommier, vol 1/  (France Info)

 

 

 

SEYFU, rappeur « Retiens bien qu’La Marseillaise est un appel au crime »

 

 

 

SNIPER, rappeur « Monsieur le Ministre, oui nos paroles vous déplaisent
Mais que dire de celles de La Marseillaise ?
 »

 

 

 

Philippe SOLLERS « "Qu'un sang impur abreuve nos sillons…" j'ai toujours été réticent »

 

 

 

 

Bernard STASI, « L'hymne national d'un pays comme la France doit exprimer des sentiments de fraternité universelle et ne doit pas être porteur d'un discours nationaliste, belliqueux et xénophobe, comme celui qui s'exprime à travers les couplets d'origine. "

 

 

 

Catherine STEINE, enseignante et formatrice, dans le journal Alternatives non-violentes de mars 2016, intitulé “Changeons les paroles de la Marseillaise ?
“la liberté, l'égalité et la fraternité ne peuvent être justes qu'en se tempérant l'une l'autre. La Marseillaise omet deux principes de la trilogie, et par là même, détourne le sens du troisième...

 

A travers son chant guerrier, la France n'est-elle pas responsable d'encourager la résignation face à la sauvagerie ? La représentation du monde que propose la Marseillaise à nos entendements est exactement celle que nous devons combattre si nous voulons juguler l'obscurantisme.

 

 

 

François TAILLANDIER, écrivain « supprimons donc 
cette Marseillaise des terrains de foot où elle n’a rien à faire. »

 

 

 

Viviane THIBAUDIER pdte de la Société Française de Psychologie Analytique « Qu’un sang impur abreuve nos sillons » Étranges paroles dont la France nourrit les enfants de sa Patrie depuis plus de deux siècles. Faut-il alors s’étonner que racisme et xénophobie soient si importants dans notre beau pays ? ... Si racisme et xénophobie ne sont pas véritablement inscrits dans notre Constitution, ils le sont, en tout cas, dans notre hymne national... Et c’est bien là le message subliminal, qu’en toute innocence, nous avons tous capté dès notre plus tendre enfance... Un message de rejet de l’étranger et de violence à son égard, inscrit dans nos racines collectives, qui a formé l’esprit du peuple français... la France, dans ses colonies, a fait exactement ce contre quoi, dans son hymne national, elle s’époumone à mettre en garde ses citoyens. »

 


TIERS MONDE, rappeur «  Africain dans le futur, Marianne et sa cambrure
M'envoient dans le mur,
La Marseillaise est une injure »

 

 

 

Henri TISOT, humoriste « Tout bien pesé, je crois qu'il faudrait des paroles pour le temps de paix, et le texte que nous connaissons pour le temps de guerre.

 

 

 

Gilbert TRIGANO, « Un nouveau texte, respectant le passé et rempli d'espoir pour l'avenir, devrait s'inscrire dans une volonté commune de préparer l'avenir et d'en être les premiers artisans. »

 

 

 

Paul-Emile VICTOR, explorateur « Il faut garder la musique de la Marseillaise, qui est magnifique et connue dans le monde entier. Pour le texte, il faudrait une seule strophe : de belles paroles pacifiques et qui aient une portée mondiale. La première initiative serait donc un concours ... »

 

 

 

Michel VOVELLE, historien « ...qu’est-ce que ce « sang impur qui abreuve nos sillons »... Tout cela dans une langue qui n’est plus la nôtre. Il faudrait au moins réécrire les paroles pour éviter de se faire siffler dans des stades par des jeunes qui n’y comprennent rien… »

Dominique VOYNET, ministre "Renonçons donc à l'enseignement de ces termes criminogènes de « sang impur »."

 

 

warriordudimanche bloggeur : « Les valeurs de la France véhiculées par la marseillaise ? 'tain, il faudrait les relire un peu, hein ?! Allez, je m'y mets:

 

  • Aux armes citoyens : donc, il faut apprendre aux mômes à se rebeller et à ne pas se laisser faire ? Comme des gilets jaunes et des «blacks blocks» alors ? Non ?! comment vous dites M. Ciotti ? Parlez plus fort ! «cé pâ pôreil...» Oui, fermez bien votre gueule M. Ciotti, vous êtes un âne.

  • Qu'un sang impur... Abreuve nos sillons ! : donc la violence c'est bien, alors... «impur» par rapport à quoi ? alors tuer des impurs c'est une bonne directive à donner et à afficher en classe... comme le premier djihadiste venu alors ?! Hein ?! oui on sait «cé pâ pôreil...»

  • Quoi ! Des cohortes étrangères Feraient la loi dans nos foyers !: Haaaaa, là je reconnais bien le thème cher à la droite en général (dont vous faites partie, M. Ciotti): ces «hordes» d'«étrangers» ... ça sent bon le FN RN tout ça. (ta gueule Ciotti)

  • Amour sacré de la Patrie... : Mmmmm «sacré» et «patrie» dans la même phrase, ça fait pas du tout peur. Moi, dès qu'on me dit «patrie» je cesse d'écouter, direct.

 

On pourrait continuer longtemps comme ça, c'est l'ensemble qui est un chant guerrier propagandiste qui pousse à la xénophobie, la violence, au culte du héros, au sacrifice etc. »

Lambert WILSON, acteur « je suis sidéré qu'on continue à chanter ça. Les paroles de La Marseillaise sont sanguinaires, sont racistes, sont xénophobes... La musique de cet hymne est fantastique. »

 

 

 

YOUSSOUPHA , rappeur « On a les critiques imparables d'une France qui oublie
qu'
les paroles de son hymne sont plus violentes que celles du gangsta rap »

Propos collectifs :

 

ATTAC France : Alors, que faire de la Marseillaise ?

« Puisque François Hollande a décrété que l’année 2016 serait celle de la Marseillaise, pourquoi ne pas en profiter pour s’interroger sur le contenu de l’hymne et proposer des modifications gommant son aspect guerrier ? Et pourquoi pas, tout simplement, en supprimer les paroles ? »

 

Collectif Devoirs de mémoires (Olivier Besancenot, Myriam Boudjeroudi, Leila Dixmier, Vanessa Gregory, Boris Mendza, Stéphane Pocrain, Anne-Bénédicte Queneau, Joey Starr, Jean-Claude Tchicaya, Mickael Trajan et Fanta Traoré) : "Le gouvernement parle de rétablir le chant de la Marseillaise à l'école ; Marseillaise qui a été sifflée par un Stade de France entier, jeunes et moins jeunes, lors d'un match France-Algérie. On ne règle pas le passif de l'histoire coloniale française à coups de match de football ou en mettant tout le monde au garde à vous devant le drapeau bleu-blanc-rouge. " (Manuels sans mémoire, édition du 6 mai 2005)

 

FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves)

 « L’intérêt de cet apprentissage [de la Marseillaise] paraît limité, à l’heure où l’on parle de faire la paix dans le monde » Georges Dupont-Lahitte, président de la FCPE (2005)

 "Enfin, dans les propos qui posent problème en ce moment, je veux parler de la Marseillaise. C'est tout à fait normal qu'on la chante car elle symbolise l'égalité dans la République. Mais dans la situation actuelle où on parle sans cesse de guerre, il me semble important de faire la part des choses avec les élèves qui entendent des strophes si guerrières. » Paul Raoult, président de la FCPE (2015)

 

A propos de l'affichage dans toutes les salles de classe des drapeaux tricolore et européen, ainsi que des paroles de «la Marseillaise» : Rodrigo Arenas, le porte-parole de la FCPE, classée à gauche, y voit « un grigri identitaire » éloigné des préoccupations des parents.
« On a du mal à comprendre le sens de tout cela », abonde Samuel Cywie, son homologue de l'autre association de parents, la PEEP, classée à droite.

 

Des syndicats enseignants ont fait signer des pétitions, comme celle-ci, en 2005 : « la Marseillaise, par la violence, le fanatisme et le racisme de ses paroles, est en parfaite opposition avec les valeurs de tolérance, de non-violence, de respect des autres, d'esprit critique, valeurs qui demeurent les fondements de l'éducation et que les enseignants s'évertuent à transmettre à leurs élèves. »

 

L’Alliance Fédéraliste Bretonne (AFB - Emglev Kevredel Breizh), Bemdez, Breizh 2004, Le Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (Galv Karaez - Appel de Carhaix), Dalc’homp Soñj, Le Réseau des Bretons de l’Extérieur (RBE - Rouedad Bretoned an Estrenvro), L’Union Démocratique Bretonne (UDB) s’indignent de la décision du 24 août 2005, d’introduire l’apprentissage obligatoire de l’hymne français… «  ce chant cocardier, aux paroles de violence et de haine renvoyant aux plus sanglantes périodes de l’Histoire et du colonialisme … Cet hymne ne présente d’intérêt que pour les historiens et ne saurait constituer un vecteur de paix et de respect des Droits de l’Homme.

 

Extraits du débat "Doit-on obliger les sportifs français à chanter la Marseillaise ?" (RTL le 4 juillet 2012) :

 

 

 

Christine (professeur d’EPS à Troyes, dirigeante de club et psychologue du sport) : « ces paroles me gênent et je ne les chanterai jamais, je n’obligerai jamais mes jeunes à chanter ce genre de paroles. Pour moi c’est complètement contraire aux valeurs du sport, donc c’est complètement paradoxal cette attitude : d’un coté on essaye de combattre la violence sur les stades, d’inculquer aux jeunes le respect de l’adversaire, la notion d’égalité des uns et des autres, et en même temps on nous dit qu’il y en a d’autres qui ont un sang impur, que ce sont des féroces guerriers, qu’il faut se battre...

 

C’est trop paradoxal, moi je comprends parfaitement que ça choque les sportifs, qui refusent de prononcer ce genre de paroles. Si on fait une étude du texte, simplement, c’est complètement opposé aux valeurs du sport, et c’est complètement obsolète, à notre époque. L’attitude du sport, c’est pas ça ; le sport, c’est pas la guerre ! Les sportifs ne s’y reconnaissent pas. »

 

 

 

 

 

Jacques, enseignant : « Ça fait 50 ans que je regarde les émissions sportives. Ce n’est pas une tradition de chanter l’hymne national. C’est une tradition de l’écouter respectueusement en regardant le drapeau. Kopa et Platini ne chantaient pas la Marseillaise, car ce n’était pas la tradition. On écoutait respectueusement l’hymne. Que font les sportifs sur les podiums des jeux olympiques ? Ils regardent le drapeau en écoutant leur hymne national, ce qui émeut tout le monde aux larmes. »